Interview de parent instagrameur : Maîtresse en Claquettes – Une étoile dans mon cœur

Alors oui, en effet…J’ai déjà interviewé Maîtresse en Claquettes ! Mais je me suis permise de la remettre à l’honneur car elle m’a gentiment offert le livre qu’elle vient de sortir « Une étoile dans mon cœur ». Histoire qui ne vous laissera pas indifférents(es) puisqu’elle fait référence à son fils Soën qu’elle a perdu. Laurence est une Maman que j’admire beaucoup. Elle a su tenir debout pour ses autres enfants. Je ne pouvais que la soutenir dans la sortie de cet ouvrage. et je voulais lui donner la parole. On retrouve donc une deuxième fois Laurence afin qu’elle nous parle de « Une étoile dans mon cœur », l’histoire d’une petite fille qui pense à son frère et qui est là-haut dans les étoiles.

1- Bonjour Maitresse en claquettes, ou devrais-je dire Laurence 🙂 Tu as déjà répondu à cette interview mais pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter en quelques lignes? 

Bonjour, Avant de commencer, je tiens à te remercier de m’accorder une place dans ton blog pour la seconde fois. Je suis Laurence, alias Maîtresse_en_claquettes… J’ai 40 ans et je suis l’heureuse maman de 4 enfants de 4, 8, 14 et 16 ans. Je vis sous le soleil Martinique depuis le mois de juillet 2020. Nous retournerons dans ma Bretagne natale d’ici quelques mois. Je suis une amoureuse de la vie, des belles rencontres et de l’écriture.  

Laurence, Maîtresse en claquette, l’auteure de ce livre
Nina Bruneau, l’illustratrice de ce livre. Son compte Insta : @gribouilleuse.cosmique

2- Tu viens de sortir « Une étoile sur le coeur », une histoire très touchante qui vient d’une histoire personnelle. Qu’est-ce qui t’a donné envie d’écrire? 

L’histoire « Une étoile sur le coeur » est née il y a quelques années déjà.  Lorsque nous avons perdu notre fils, mes deux grandes filles, Maëlys et Liloo, n’avaient que 4 et 6 ans. C’est une nouvelle et surtout une absence assez difficile à vivre à cet âge. Liloo a été la plus affectée des deux. Du moins, c’est celle qui montrait le plus son chagrin. J’ai écrit cette histoire pour tenter d’apaiser ses larmes. La petite histoire est restée dans le tiroir de ma table de nuit avec les photos de notre petite étoile. Et puis Aïleen est née. Elle a commencé à poser des questions. Et l’absence de ce grand frère s’est fait ressentir. J’ai donc ressorti mon histoire. Je l’ai un peu retravaillée. Et cela a fonctionné une nouvelle fois. Alors j’ai eu envie de la partager. Cela a pris un peu de temps. Il m’a fallu trouver le courage et l’audace d’aller au bout de ce projet d’album alors que je pensais n’avoir aucune légitimité. 


3- Quels conseils donnerais-tu aux familles endeuillées?


Chacun vit son deuil à sa manière. Je ne peux que parler de ma propre expérience. Lorsque nous avons appris que notre fils avait une maladie génétique et que ses chances de vivre plus de deux ans étaient extrêmement minces, cela a été un grand coup dur. J’ai pleuré une nuit entière. J’ai détesté la terre entière. Le lendemain matin, il a fallu annoncer cette mauvaise nouvelle à nos familles. Nous vivions en Nouvelle-Calédonie alors il a fallu faire ces démarches par téléphone. C’est terrible pour ceux qui sont à l’autre bout du fil, impuissants. Soen est né et décédé le 8 septembre 2011. Les filles n’ont pas vu leur frère. C’était un choix de notre part. Nous avons répondu à toutes les questions des filles. Absolument toutes. Certaines étaient difficiles à entendre. Mais il le fallait. Pour avancer… Pour vivre malgré la douleur. Je pleurais la nuit en regardant les étoiles et tentais de donner de beaux moments aux filles la journée. Je les préservais et je me préservais ainsi. Je n’ai pas souhaité voir de psychologue. J’ai continué de répondre aux questions des filles. J’avais peur de craquer et de ne plus jamais m’arrêter de pleurer. Je pense encore chaque jour à mon petit Soën. Mais la douleur est moins intense. Sauf peut-être le 8 septembre chaque année. Je crois qu’il faut vivre son deuil à sa manière avec ses croyances. 


4- Tu as auto-financé la parution de ce livre. Je suppose que c’est un sacré parcours. Comment on s’y prend pour sortir soi-même un ouvrage?


L’auto-édition est un parcours du combattant.  On pourrait croire que c’est simple puisqu’on est seul à décider mais il y a énormément de démarches. Et surtout cela engage une très grosse somme d’argent. Personnellement, j’ai eu la chance de croiser la route de Nina Bruneau, une illustratrice de talent. Elle a lu mes écrits et a accepté de faire les illustrations immédiatement. L’album a été lu et relu des dizaines de fois avec de nombreuses corrections pour éviter les répétitions notamment. Un travail très pénible mais absolument nécessaire. Je peux vous dire qu’à la vingtième lecture, je me suis mis à détester mon album. Je me suis mis à douter sur l’histoire… Mais Nina m’a rassurée. J’ai donc continué d’avancer dans mes démarches en faisant une demande d’ISBN à l’Agence Francophone pour la Numérotation Internationale du Livre (AFNIL) pour obtenir mon indicatif d’éditeur. Après le travail de l’illustratrice, c’est au tour de la graphiste de peaufiner la mise en page de l’album.  De nouveau des corrections, des choix cornéliens sur les polices d’écriture… Jusqu’au moment magique où la maquette part à l’impression. L’attente aura été longue. J’ai douté jusqu’à la dernière minute sur la qualité de cet album. Et puis la délivrance avec la cagnotte en ligne qui a bien fonctionné. J’ai pu ainsi rembourser la moitié de la somme que j’avais avancée pour ce projet. 


5- Où peut-on se procurer ton livre?


Avec le bouche-à-oreille, j’ai eu de nouvelles commandes depuis l’arrêt de la cagnotte. Les personnes qui souhaitent se le procurer peuvent m’envoyer un petit message par mail ( latribudubonheur5697@gmail.com ) ou sur ma page instagram. Je réponds avec plaisir à tout le monde. Il est au prix de 10 euros (paiement par Paypal ou virement bancaire) 


6- As-tu comme projet l’écriture d’un nouveau livre jeunesse?


Oh que oui… Cette expérience était tellement magique. Les retours positifs que j’ai pu avoir m’ont donné envie de continuer. J’ai déjà quelques projets en cours. Dont un, au moins, qui verra le jour en 2022… En grande fan de Noël, je souhaite publier un album de Noël.  

Merci encore à Laurence, Maîtresse en claquettes d’avoir répondu à mes questions. Foncez vous abonner à son compte si ce n’est pas déjà fait. Et en attendant de découvrir qui sera à l’honneur la semaine prochaine, n’hésitez pas à lire ou relire les précédentes interviews:

Interview de l’année 2021:

Interviews de l’année 2020

4 réflexions sur « Interview de parent instagrameur : Maîtresse en Claquettes – Une étoile dans mon cœur »

  1. Hello
    C’est impressionnant le nombre de compte créatif que j’ai découvert grâce à ton rendez-vous de parents instagrammeur.
    Ce livre a une histoire extrêmement émouvante : il en faut du courage à cette maman qui subit une violence émotionnelle que jamais une maman devrait vivre, et qui doit continuer à être forte pour ses enfants.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *